
Spectres et garnements de MAXIME HANCHIR
Les peintures et dessins de Maxime Hanchir s’inspirent de nos vies quotidiennes et des individus qui les habitent. Les figures peintes, comme autant d’archétypes contemporains, sont à la fois des personnages héroïques et ubuesques. Parfois une figure plus fantaisiste, comme un fantôme, se glisse au milieu de cette profusion et évoque un temps suspendu. Celui du peintre, mais surtout celui d’une naïveté qui sait à la fois se mettre au service du réel et de l’imaginaire. À travers ses sujets et sa palette, Maxime Hanchir évoque les joies et les gravités qui définissent nos conditions humaines. L’art, n’est-il pas ce langage qui nous rappelle que chacun d’entre nous formons un ensemble ?
Si le trait de l’artiste reste simple, vif et rappelle des traitements picturaux comme ceux de l’artiste belge Walter Swennen, les références sont variées. On y trouvera des citations à l’univers Bergmanien, des situations dans lesquelles les personnages se perdent entre obsessions enfantines et vérités historiques. Le cafard présent de nombreuses fois sous la forme de pochoir est une référence au célèbre ouvrage de Kakfa La métamorphose. Un roman qui nous rappelle à travers la vulnérabilité du protagoniste principal, que l’aliéné n’est pas celui que l’on croit. « Spectres et garnements » se déploie dans une mise en scène qui évoque une temporalité marquée. Les dessins non encadrés, les nombreux pochoirs ainsi que les confettis au sol nous entraînent sur le terrain de l’expérience et d’un accrochage qui ne peut être définitif, car nécessairement plus urgent. Il ne reste que quelques jours, ceux de l’exposition, avant que la fête ne se termine.




